dimanche 28 octobre 2012

La légende de la Chasse-Galerie

La chasse-galerie

Avez-vous déjà entendu parler de la chasse-galerie? Ce sont des canots qui volaient dans les airs, poussés par le diable, il y a de ça ben longtemps. Ils transportaient des possédés du démon, surtout des gars de chantier. Peut-être ben qu'un jour les humains voyageront dans les airs comme on fait aujourd'hui en buggy ou en traîneau sur le chemin du roi. Mais il y a 50, 100 ans et même dans les anciens temps, on pouvait voyager dans les airs sur des tapis magiques, à califourchon sur des balais de sorcières ou en canot par la chasse-galerie : tous des moyens du diable ...

J'avais tout juste 19 ans. C'était mon quatrième hiver dans un chantier. J'étais pas sacreur, mais ben macreau : ce qui a ben failli me perdre. On était à la veille du jour de l'An, et c'était pas au p'tit gobelet qu'on s'passait le rhum comme à soir, mais à pleins barriquets. Rond comme un oeuf, je m'étais étendu sur mon lit tout habillé. Tout d'un coup, je m'réveille-ti pas en sursaut. Qui est-ce qui se penche au-dessus de moi? La grande face à Jack Boyd, le « foreman »... Il était nouveau au chantier ce foreman-là. On l'avait jamais vu avant c't'année. Il nous avait acheté du rhum en masse pour le jour de l'An. Il avait l'air d'un gars qui avait de l'argent.

« Aimerais-tu ça voir ta blonde? » qu'il me dit. Je le regardais d'un air hébété. « Réveille-toi donc! » qu'il me dit en me secouant de toutes ses forces et il était fort comme deux chevaux. « Veux-tu la voir à soir, ta Lise? »
Voir ma Lise, c'était pas possible! Elle habitait à Lavaltrie, à plus de cent lieues et je m'en ennuyais à mourir. J'aurais fait le trajet à pied et en plein hiver pour la voir, si j'avais pu laisser le chantier. Pis, j'aurais vendu mon âme au diable pour passer une nuit avec elle. Même que ça failli arriver, ce soir-là.
Vous voulez rire, que je dis à Boyd. Lavaltrie, c'est à plus de cent lieues. Ça prendrait plus d'un mois à faire le voyage à pied ou en traîne à cheval.
Y'en est pas question, me dit Jack Boyd. Nous ferons le voyage en canot dans les airs. Dans deux heures, nous serons à Lavaltrie. Nous irons au bal du village et à six heures demain matin nous serons revenus au chantier.
J'ai eu comme fret dans le dos:
Quoi, on ferait la chasse-galerie?
Appelle-ça comme tu voudras, mon gars, me dit Boyd sans sourciller, ça n'a pas d'importance. Le principal, c'est d'avoir du bon temps à soir. Pour faire la chasse-galerie, il faut un nombre pair : 2, 4, 6 ou 8. Il y en a 7 de prêts à courir cette nuit. Tu seras le huitième. Fais-ça vite : les hommes nous attendent dehors et y a pas une minute à perdre.
Pis, comme s'il avait été sûr d'avance que je dirais oui, il ajouta :
Mais avant de partir, pour pas éveiller les soupçons, tu vas faire comme de coutume : sur le coup de minuit, tu vas sauter la nouvelle année par-dessus le baril de lard, parce que t'es encore le plus jeune du chantier.
J'étais trop étourdi par le rhum ... Eh ben oui, j'pouvais pas sauter le baril, comme je l'avais fait les années précédentes. Les gars finirent par accepter mes excuses. Jack Boyd, moi et deux autres, on sortit. Le ciel était clair et les étoiles brillaient à nous vriller l'âme. Mais il faisait un fret à faire gémir les arbres. Un grand canot sombre reposait sur la neige, près d'une cordée de bois. Quatre hommes du camp voisin nous attendaient, l'aviron à la main.
Baptiste, tu connais ça la chasse-galerie : À la barre! commanda Jack Boyd.
Baptiste s'installa à l'arrière du canot. Et avant d'avoir eu l'éclair d'une pensée, j'étais déjà assis dans l'embarcation, avec les autres, tenant mon aviron ben serré. Baptiste nous lança d'une voix forte :
Nous venons tous de faire un serment au diable et, vous l'savez, on fait pas de farces avec ça. C'est ben sérieux. Mais je sais d'expérience que si vous faites ce que je vais vous dire, on va s'en tirer facilement. Prenez ben garde à ce que j'vous dirai, par exemple. Autrement, on est fini, les gars. Pour commencer, pas de sacres ni de boisson. Ensuite, faut pas prononcer le nom de Dieu ni toucher à une croix de clocher, même pas en frôler une avec le canot ou avec nos avirons durant le vol. Entendu?
Oui, oui, entendu, répétèrent les hommes en choeur.
Bon, à c't'heure, enchaîna Baptiste, répétez avec moi : « Satan, roi des enfers, nous te promettons de te livrer nos âmes si, d'ici six heures, nous prononçons le nom de ton maître et le nôtre, le bon Dieu, et si nous touchons une croix dans le voyage. À cette condition, tu nous transporteras, à travers les airs, au lieu où nous voulons aller et tu nous ramèneras de même au chantier. Acabris! Acabras! Acabram!... Fais-nous voyager par-dessus les montagnes. »
À peine avions-nous répété ces paroles avec Baptiste que déjà nous sentions le canot s'élever dans les airs, par-dessus les camps, les arbres et, bientôt, les montagnes. Chaque coup d'aviron faisait filer notre canot comme flèche dans le vent.

Le fret nous durcissait la face, engivrait les moustaches et les capots de chat sauvage et nous colorait le nez comme du boudin mal cuit. Les forêts nous apparaissaient comme des immenses taches d'ombre épeurantes sur une neige aveuglante de blancheur. Pas longtemps après, on vit un serpent géant et luisant comme un miroir qui relançait vers nous les reflets de la lune; c'était la Gatineau.
Puis, des maisons d'habitants nous apparurent, toutes petites d'où nous étions, faisant si ben partie de la neige tout autour qu'on pouvait les distinguer seulement aux lumières faibles qui perçaient de leurs fenêtres. On commença aussi à voir des villages, des clochers d'église qui brillaient tout dret dans le ciel comme des lances. Longtemps on fila par-dessus les forêts, les villages, les rivières et les lacs, si vite qu'on laissait derrière nous autres comme une traînée de feu. Puis on vit des milliers de petites lumières tout près les unes des autres, comme si elles voulaient se réchauffer : c'était Montréal. Tout ça nous faisait une ben drôle d'impression.

Baptiste connaissait ben son chemin : il nous menait tout dret sur Lavaltrie. Tout d'un coup il nous cria :
Attention, vous autres, on va atterrir bientôt dans le champ de Jean-Jean Gabriel, mon parrain. De là, on trouvera ben quelque fricot ou quelque sauterie dans le voisinage ... Bramaca! Irbaca! ...
Tout de suite après ces mots magiques, le canot plongea vers le sol et atterrit brusquement dans un banc de neige, près du bois de Jean-Jean Gabriel. On partit en file indienne vers le village. Il fallait qu'on s'ouvre un chemin dans une neige épaisse. On frappa à la porte du parrain de Baptiste. Toute la famille était partie fêter. La fille engagée qui répondit à la porte nous dit que les vieux étaient à un snaque chez le père Robillard et que les jeunes fêtaient chez Batissette Augé, à la Petite-Misère, en bas de Contrecoeur, de l'autre côté du fleuve, où il y avait un rigodon du jour de l'An.
On va chez Batissette! qu'on cria en choeur.
On revient au canot.
Acabrîs! Acabras! Acabram! ...Fais-nous voyager par-dessus les montagnes! cria de nouveau Baptiste.
Et nous voilà repartis pour la Petite-Misère, en navigant dans les airs comme des renégats que nous étions. Deux coups d'aviron et hop! On est déjà de l'autre côté du fleuve, au-dessus de la maison tout illuminée de Batissette Augé. Les sons ouatés du violon et des éclats de rire parvenaient jusqu'à nous et on voyait des ombres se trémousser à travers les vitres couvertes de givre : Ça nous faisait frétiller d'avance.

On cacha le canot pas loin de la maison et on courut vers la chaleur, la danse, les chansons, les rires, les femmes, et la boustifaille. Baptiste nous conjura de ne pas boire et de ben surveiller nos paroles :
Surtout, qu'il nous dit, pas un verre de bière et de fort. Aussitôt que je vous ferai signe, suivez-moi sans retard. Oubliez pas qu'à six heures, il faut qu'on soit revenus au chantier, sinon, malheur à nous! Vous m'entendez, les gars?
Ce fut le père Batissette lui-même qui vint ouvrir. On nous reçut à bras ouverts. On connaissait presque toute le monde qui se trouvait là. On nous assomma de questions, tant les gens du village étaient surpris de nous voir là quand on aurait dû être à plus de cent lieux.

Baptiste se chargea de répondre comme il pouvait aux questions... Pendant le premier quart d'heure, parce qu'après ça, il était déjà pas mal pompette et s'en fichait comme dans l'an quarante. Quant à moi, j'avais déjà reluqué ma Lise qui dansait avec un jeune faraud de Lanoraie, un dénommé Boisjoli. Je m'approchai d'elle et lui demandai si elle m'accorderait la prochaine. J'étais devenu comme timide avec elle, tellement que j'en avais l'air gauche à en sacrer. Mais, je vous l'ai dit au début, je ne sacrais pas. Je me contentai de rougir jusqu'aux oreilles. Feignant de ne pas s'en apercevoir (la bougraisse, elle était déjà plus délurée que moi!), elle accepta avec un sourire qui me fit oublier que j'avais risqué le salut de mon âme pour avoir le plaisir de me trémousser pendant quelques courtes heures avec elle.

Pendant deux bonnes heures d'affilée, une danse n'attendait pas l'autre. J'étais infatigable. Elle aussi. Jack Boyd m'offrit un verre de whisky blanc. Je refusai net. Comment pouvait-il nous offrir de la boisson quand il savait que ça nous était défendu d'en prendre? J'comprenais plus rien à ça, d'autant plus que je le voyais passer de l'un à l'autre, avec sa bouteille, offrant un verre par ci par là. Il allait même jusqu'à en offrir à Baptiste qui était depuis belle lurette rond comme un oeuf.

Un moment donné, Boyd vint m'avertir qu'il fallait partir tout de suite et sans dire bonsoir à la compagnie pour pas éveiller l'attention. Je voulais plus partir. Je voulais rester avec ma Lise.
Rien à faire, qu'il m'a dit, on est parti huit, huit on doit revenir, tout l'maudit équipage d'enfer.
On partit comme des sauvages, les uns après les autres pour pas éveiller l'attention.
Acabris! Acabras! Acabram! ...Fais-nous voyager par-dessus les montagnes! ...
Notre canot s'éleva dans les airs sans difficulté. On refit le même chemin pour revenir au chantier de la Gatineau, mais avec bien des zigzags et des singeries, parce que notre Baptiste, il n'en menait pas large. Il était saoul comme un cochon et il fallait qu'on l'réveille à tout bout de champ, et quand on l'réveillait (il fallait ben : c'était le seul qui connaissait le chemin par coeur), il sacrait comme un damné, mais, heureusement pour nous, sans jamais prononcer le nom de Dieu. Autrement, on aurait pris une jolie plonge... probablement jusqu'en enfer : J'en tremble encore rien que d'y penser. On frôla des églises, des clochers, des croix, même une croix de tempérance qu'un évêque avait fait planter, mais sans jamais rien toucher. Y a pas à dire, on devait avoir un bon ange avec nous autres.

On finit par apercevoir le long serpent blanc de la Gatineau, mais il ne reluisait plus comme à l'aller, parce que la lune avait disparu derrière de gros nuages sombres. On distinguait surtout la rivière par les rangées de pins noirs en bordure des deux rives.

Comme j'avais hâte d'arriver! J'avais une peur noire et l'esprit retourné comme un cornichon dans le vinaigre. Qu'est-ce qui m'avait pris de risquer mon âme pour sauter quelques heures avec ma Lise? Surtout qu'elle devait se marier l'année suivante avec le p'tit Boisjoli de Lanoraie, le faraud qui l'accompagnait quand je l'ai demandée à danser. Probablement qu'elle m'en a voulu d'être parti comme un sauvage, sans lui faire mes adieux d'une façon convenable. Ce qui m'chicotte encore, c'est que je l'saurai jamais. J'en voulais à Jack Boyd, à Baptiste et surtout à moi, la sacrée cruche.

Comme on approchait du chantier, Baptiste fit une mauvaise manoeuvre : le canot prit une plonge et s'accrocha à un gros sapin. Nous voilà tous à dégringoler de branche en branche et on s'est ramassé tête première dans les bancs de neige. Mon Baptiste sacrait comme un démon. Qu'importe : on était sauf. Ma première pensée a été de remercier le ciel, mais je me suis toujours demandé si c'était le bon Dieu qui nous avait protégés ou ben le diable qui ne voulait pas encore de nous autres.

Le plus curieux de l'histoire, c'est que le lendemain matin, plus de Jack Boyd. Il avait disparu. On ne devait plus jamais le revoir. Quand, ce matin-là, j'ai rappelé notre aventure à Baptiste et à mes compagnons de voyage, personne ne s'en souvenait : Les sacripants, ils avaient trop bu!

mercredi 10 octobre 2012

- LE BONHOMME SEPT HEURES -


Tous les Québecois connaissaisent l'histoire du bonhomme sept heures. Il existe plusieurs différentes versions de ce conte. Pour certains, le bonhomme sept heures est un ogre, pour d'autre, un homme avec des pouvoirs monstrueux. Dans tous les cas cependant, il cherche à kidnapper les enfants qui ne sont pas au lit à 7 heures (19h00). Lorsqu'il repère un enfant désobéissant, il rôde autour de la maison pendant un moment, cherchant l'entrée la plus sûre pour le pas éveiller les soupçons des parents. Il se rend ensuite où se trouve l'enfant et l'emporte avec lui en le mettant dans sa grosse poche. L'enfant serait emporter très loin, dans le repaire du monstre où il sera plus tard dévoré.



Le bonhomme sept heures est la version québecoise du "Boogie man" américain.


Véritablement, l'expression du bonhomme sept heures vient d'une déformation des mots anglais "bone setter". Cette expression signifie un "ramancheur". Le terme étant moins populaire qu'il l'était autrefois, un ramacheur est un médecin (généralement non-qualifié) qui replace les articulations et qui aide à guérir les fractures diverses, les maux de dos... Mais généralement, il replaçais les articulations à leurs places. Les séances étant souvent très douloureuse, ils avaient donc la même réputation que celle qu'on attache souvent au dentistes.

Tout porte à croire que les parents menaçaient d'envoyer leurs enfants voir le "bone setter" si ils n'étaient pas sage. Eux qui, dans la plupart des cas, avait vu leur pauvre père ce faire torturer par cette inconnu, prenaient donc peur et restaient obéissants. Lentement, grâce à la déformation lingustique du mot, le bonhomme sept heures remplaça le "bone setter" qui deviendra donc un personnage mythique de la culture populaire Québecoise.


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mardi 9 octobre 2012

Pedido de exames

Recebi o pedido de exames, hoje, do Consulado.
Não é o combo, com o pedido de exames e de passaporte, mas já tá valendo.
Marquei a consulta pra dia 16...
Aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii... agora, vai!!!!

jeudi 4 octobre 2012

Mudança no e-cas

Meu status no e-cas mudou para "en cours".
A análise começou em 28 de setembro...

Já tava na hora, né?

lundi 24 septembre 2012

- LA LÉGENDE DU ROCHER PERCÉ -

- LA LÉGENDE DU ROCHER PERCÉ -
Source texte
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Blanche de Beaumont vivait en Normandie, dans un vieux château.  C'était une belle jeune fille âgée d'à peine seize ans.  Elle était fiancée au chevalier Raymond de Nérac dont elle était très amoureuse.

Sur les ordres du roi, le chevalier de Nérac dut se rendre  en Nouvelle-France pour combattre les féroces Iroquois. Adieu la douce vie en France, les plaisirs de la cour et la belle et adorable fiancée de Normandie.

Une fois en Nouvelle-France, le chevalier de Nérac n'eut pas la vie facile.  Il dut combattre les Iroquois et affronter nos durs hivers tout en commandant des hommes qui n'étaient guère obéissants. Il se rongeait d'ennui et d'amour pour sa fiancée qui le hantait.

Pendant ce temps, Blanche de Beaumont se morfondait également dans l'attente de son bien-aimé. Elle prit un jour la décision d'aller rejoindre son fiancé en Nouvelle-France et de l'épouser. Blanche de Beaumont s'embarqua donc pour la Nouvelle-France avec son frère que le roi avait prié de faire du service dans sa colonie.

À la mi-octobre, le navire arriva à la hauteur des côtes de Terre-Neuve. Soudain la vigie annonça un navire à bâbord, et on eut tôt fait de reconnaître un vaisseau pirate. Le capitaine ordonna à tous les hommes de se munir de leurs armes et assigna à chacun d'eux un poste en attente de l'abordage.  Ce fut l'horreur!  Les Français offrirent une résistance farouche mais les pirates, plus nombreux et mieux armés s'emparèrent du navire et de son contenu.   Ils firent plusieurs prisonniers dont Blanche de Beaumont qu'on enferma dans une cabine.

Quand le capitaine des pirates aperçut la jeune fille, il décida qu'elle devait lui appartenir.  Mais au lieu de la violenter, comme c'était souvent son habitude, il voulut en faire sa femme, la patronne du navire et la mère de ses enfants. Les enfants qu'il aurait seraient de sang noble.

Mais c'était sans compter la détermination de Blanche de Beaumont.
Celle-ci, accepta la proposition du capitaine, mais au moment de la célébration, alors qu'on s'y attendait le moins, elle se retourna, se mit à courir et se jeta à l'eau avant que personne n'ait pu intervenir. Elle disparut dans les profondeurs de la mer.

Par la suite, le navire glissa dans un épais brouillard. Le lendemain, lorsque le soleil eut réussi à dissiper cette brume, l'équipage aperçut une masse énorme: c'était le Rocher Percé. Cet imposant rocher, semblant flotter près du rivage comme un navire ancré, dégageait une menace mystérieuse et impitoyable. Les pirates, figés de terreur, distinguèrent à son sommet une espèce d'apparition voilée dans laquelle ils crurent reconnaître Blanche de Beaumont. Puis brusquement, cette apparition abaissa ses mains vers le vaisseau dans un geste de malédiction et ce dernier, avec tous ses occupants, fut changé en un rocher dont on retrouve encore des vestiges aujourd'hui.

Quant au chevalier de Nérac, il périt peu après aux mains des Iroquois.

Il paraît qu'à certains moments, lorsque le Rocher Percé est enveloppé de brouillard, on croit parfois entrevoir Blanche de Beaumont à la recherche de son amour perdu...


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jeudi 6 septembre 2012

Bien que : indicatif ou subjonctif? - Jacques Desrosiers

Source: TERMIUM Plus®  - Chroniques de la langue


Bien que : indicatif ou subjonctif?

Jacques Desrosiers
(volume 33, numéro 4, 2000, page 14)

La lutte entre le subjonctif et l’indicatif est menée sur plusieurs terrains, et bien que est l’un de leurs plus vieux champs de bataille. On peut penser qu’il fait partie de ces cas où le subjonctif lutte pour sa survie. Employé selon les règles de l’art, il peut paraître excessif. Celui qui écrit aujourd’hui :
Les impôts avaient augmenté, bien que le gouvernement se fût engagé à les baisser.
donne un peu l’impression d’avoir adopté comme tenue de combat la jaquette et le pantalon rayé. L’indicatif passe beaucoup mieux :
Les impôts avaient augmenté, bien que le gouvernement s’était engagé à les baisser.
Peut-être dans une telle phrase est-il important d’insister sur la promesse du gouvernement, ce qui expliquerait l’indicatif. Mais on ne peut nier le déclin du subjonctif. L’influence de la langue parlée y est sans doute aussi pour quelque chose. N’empêche, il arrive que la victoire de l’indicatif soit douteuse. Une phrase comme la suivante sonne faux, elle a quelque chose de familier :
Les employés continuent à se plaindre d’une surcharge de travail, bien que nous avons embauché du nouveau personnel.
Cette fois c’est l’indicatif qui passe mal, et le subjonctif qui est plus naturel :
Les employés continuent à se plaindre d’une surcharge de travail, bien que nous ayons embauché du nouveau personnel.
Qu’en est-il? Peut-on improviser selon son goût?
Bien que introduit une concessive : il sert à concéder un fait dont on reconnaît la vérité indubitable, mais dont on nie en même temps l’effet sur l’action de la principale. Si j’écrisBien qu’il fasse beau, je n’ai pas envie de sortir, je concède qu’il fait beau, le beau temps est un fait indubitable, mais il n’entraîne pas la décision de sortir. La phrase exprime le contraire de ce qu’on aurait pu logiquement attendre. Elle ne dit pas simplement : il fait beau et je n’ai pas envie de sortir. Elle insiste sur le fait que la condition pour sortir a beau être remplie, elle n’entraîne pas l’effet attendu.
Mais si le beau temps est une certitude, pourquoi employer le subjonctif, mode de l’incertitude? Parce que, diront les grammairiens, tout se passe comme s’il ne faisait pas beau, comme si le beau temps n’existait que dans la pensée. C’est une finesse de la langue. Le but de la phrase n’est pas d’insister sur le beau temps, mais d’affirmer que le beau temps est inopérant. En écrivant Bien qu’il fait beau, je n’ai pas envie de sortir, on accentuerait la réalité des deux faits qu’on oppose et bien que prendrait alors davantage une valeur de coordination. Comparez Je viendrai bien que je sois très fatigué et Je viendrai bien que je suis très fatigué. Avec l’indicatif, l’idée que l’un des deux faits n’a pas d’effet sur l’autre semble un peu moins nette.
Jusqu’à la fin du 17e siècle, les deux modes ont cohabité pacifiquement après bien que : on réservait le subjonctif aux faits douteux, l’indicatif aux faits certains. Puis le subjonctif a imposé sa loi. Mais les écrivains n’ont pas hésité à l’enfreindre : ils ont parfois employé l’indicatif pour insister sur la réalité du fait concédé, le futur pour décrire une action future, le conditionnel pour marquer une éventualité. On cite Chateaubriand : Bien que sa corruption ne lui nuirait point, ou Aragon : Bien qu’après tout, Blanchette est libre, et d’autres.
Un certain nombre de linguistes, et non des moindres, Brunot, les Le Bidois, Grevisse dans ses Problèmes de langage, ont pleinement admis ces exceptions. C’est pourquoi aujourd’hui le Grand Robert souligne que l’indicatif est parfois employé après bien que pour marquer la réalité ou l’éventualité. Le mot important ici est « parfois ». Personne ne recommande l’indicatif dans tous les cas.
Si quelques grammairiens actuels, comme Jean-Paul-Colin dans son Dictionnaire des difficultés, vont dans le même sens, la majorité demeurent inflexibles. Hanse, Girodet et beaucoup d’autres, même la tolérante Grammaire du français contemporain de Larousse, interdisent formellement l’indicatif. Dupré y voyait une « grave incorrection ».
On peut deviner pourquoi ils résistent à accepter l’indicatif même pour insister simplement sur la réalité du fait : chacun pourrait bien décider d’insister sur la réalité du fait chaque fois qu’il emploie bien que. La porte serait alors toute grande ouverte à l’indicatif; l’exception deviendrait la règle.
Mais pourquoi ces linguistes s’entêtent-ils à refuser l’indicatif futur, qui permet d’éviter l’ambiguïté du subjonctif présent? La phrase :
Sa déclaration ne peut être interprétée comme une manifestation d’hostilité, bien que certains ne manqueront pas de le faire.
serait donc incorrecte. Mais normalement c’est le subjonctif présent qu’on emploie pour une action future. Or ici il créerait un faux sens :
Sa déclaration ne peut être interprétée comme une manifestation d’hostilité, bien que certains ne manquent pas de le faire.
Leur solution dans de tels cas est de recourir à une conjonction de coordination comme mais ou à un adverbe comme pourtant (et pourtant certains ne manqueront pas de le faire). Mais il me semble que c’est expulser bien que d’un endroit où sa présence est tout à fait naturelle. En demandant de reformuler la phrase sans employer bien que, on propose en fait un palliatif, tout en admettant de façon implicite que le subjonctif est malcommode. On fait tout disparaître : bien que, l’indicatif, la subordonnée… C’est couper la tête pour soigner une migraine. Ces linguistes appliquent la même médecine à l’emploi du conditionnel.
Une autre façon d’éluder le problème serait d’employer une locution qui demande l’indicatif comme même si, quand bien même, alors que ou tandis que. Mais c’est un terrain glissant. Ces locutions n’ont pas tout à fait le même sens que bien que. Tandis que, par exemple, exprime une simple opposition entre deux faits plutôt qu’une concession. Même si exprime bel et bien une concession, mais le fait concédé est assimilé à une hypothèse : Même s’il le voulait, il ne le pourrait pas. On dirait bien Même s’il faisait beau, je n’aurais pas envie de sortir, mais s’il fait beau une phrase comme Même s’il fait beau, je n’ai pas envie de sortir est sans doute incorrecte.
L’indicatif en viendra peut-être un jour à se généraliser après bien que, mais on est encore loin de la disparition du subjonctif. Regardez Hanse, le Multidictionnaire, le Petit Larousse ou d’autres sources : c’est une règle étroitement surveillée. Mais elle s’use : l’indicatif a déjà été courant; des linguistes s’en accommodent dans plusieurs cas; des écrivains y recourent au besoin; le subjonctif, surtout à l’imparfait et au plus-que-parfait, est souvent artificiel; et il y a les contextes où le futur ou le conditionnel s’impose.
Chacun devrait pouvoir se réserver la possibilité d’employer l’indicatif à l’occasion pour insister sur la réalité du fait. Mais il faut rester conscients que c’est un usage marginal qui expose à des critiques. Dans l’état actuel des choses, certains jugeront qu’il amène le texte à un niveau de langue qui est soit trop littéraire, soit au contraire trop familier.

mercredi 5 septembre 2012

Pauline Marois élue...


Source: Radio-Canada

Marois élue à la tête d'un gouvernement minoritaire

Mise à jour le mercredi 5 septembre 2012 à 11 h 06 HAE

Après neuf années passées dans l'opposition, le Parti québécois a renoué avec le pouvoir, mardi soir, au terme d'une campagne riche en rebondissements, aucun n'étant cependant aussi dramatique que celui qui est venu ponctuer la fin de la soirée.
Au beau milieu du discours de victoire qu'elle prononçait au Métropolis, à Montréal, Pauline Marois a été emmenée loin de la scène par ses gardes du corps, devant des partisans et des journalistes ébahis. À l'extérieur de l'édifice, les policiers ont arrêté un suspect armé qui a tué une personne, en plus d'en laisser une autre dans un état critique.
Lors de son arrestation, l'homme a crié que « les Anglais se réveill[aient] ». Pauline Marois venait, quelques minutes plus tôt, de promettre de respecter les droits des anglophones.
À neuf sièges d'une majorité
Malgré le plaidoyer qu'elle a lancé à de multiples reprises ces derniers jours, Pauline Marois n'a pas obtenu la majorité qu'elle demandait, et a raté son objectif de neuf sièges.
La députée de Charlevoix a tout de même réussi à écrire une page d'histoire en devenant la toute première femme à accéder au poste de premier ministre du Québec.
Le chef libéral, Jean Charest, qui a rapidement concédé la victoire, a donc perdu son pari de remporter un quatrième mandat, s'inclinant même devant le péquiste Serge Cardin dans sa circonscription de Sherbrooke. À quatre sièges du PQ, sa formation a toutefois beaucoup mieux fait que ne le laissaient présager les sondages, ce qu'il n'a pas manqué de souligner lors de sonallocution devant ses partisans.
Répartition des sièges par parti

Une participation nombreuse

Les électeurs ont été nombreux à répondre au rendez-vous auquel ils étaient conviés. Selon le Directeur général des élections, le taux de participation a atteint 74,61 %, le plus élevé depuis 1998.
Les formations se sont livré une lutte à trois, que ne reflète pas la répartition des sièges. Seules quelque 209 000 voix séparent le PQ de la CAQ.
Pourcentages des partis
Pour composer son Cabinet, Pauline Marois aura donc le choix entre (...)

dimanche 2 septembre 2012

5000 films tombés dans le domaine public à télécharger gratuitement


Source: http://golem13.fr/5000-films-tombes-dans-le-domaine-public-a-telecharger-gratuitement/

Près de 5000 films tombés dans le domaine public sont en téléchargement sur le site archive.org.

« M » le Maudit, Freaks, Les 39 Marches…

Dès qu’une œuvre tombe dans le domaine public, elle peut être « uploadée » sur le site archive.org. La liste ne peut donc que s’agrandir. Pour les cinéphiles, c’est une véritable caverne d’Ali Baba. On peut déjà y trouver près de 5000 long-métrages, regardables en streaming, mais également disponibles en téléchargement (très souvent de haute qualité). Films noirs, films d’horreur, cinéma Bis, screwball comedy, le choix est vaste !
Plus d’infos sur : LeVif.be
Voici quelques liens directs pour télécharger :
The 39 Steps: A 1935 film directed by Alfred Hitchcock. It is loosely based on the novel The Thirty-nine Steps by John Buchan.
The Phantom of the Opera: A 1925 film adaptation of the novel by Gaston Leroux, this silent film version stars the infamous Lon Chaney as the Phantom.
House on Haunted Hill: The 1959 version of the story of a man who invites people into his home full of ghosts to spend the night, and if they make it, they will earn money.
Night of the Living Dead: The first of the “Living Dead” films by George A. Romero. Even though it was made in 1968, it fell into the public domain immediately because the copyright notice was inadvertently left off the finished film.
Plan 9 from Outer Space: Considered by many to be one of the worst films ever made, Ed Wood’s “classic” has to be seen to be believed.
The Last Man on Earth: Starring Vincent Price, this was the first film adaptation of the novel I Am Legend by Richard Matheson.  This version was made in 1964, and then followed by The Omega Man in 1971 and I Am Legend in 2007.

vendredi 31 août 2012

Recette: Croustade aux canneberges


Source: http://www.soscuisine.com/

Croustade aux canneberges

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Préparation 10 min / Cuisson 35 min / Attente 30 min
1,02 $ par portion / 0,84 $ avec spéciaux
470 calories par portion  [Voir toute l'info nutrition]
Plat de cuisson: 22 X 22 cm
RECETTEINFO NUTRITIONÉVALUATIONS (9)MES NOTES (0)

Ingrédients

1/2 tassebeurre non salé, plus ce qu'il faut pour beurrer le plat de cuisson$110 g
1 tassecassonade 200 g
1/2 tassefarine blanche (tout usage)$65 g
1 tasseflocons d'avoine (pour gruau)$90 g
1/3 tassenoix de Grenoble, hachées [facultatif]$35 g
3 tassescanneberges, fraîches ou congélees 300 g
6 boulescrème glacée à la vanille [facultatif]$375 mL

Méthode

  1. Préchauffer le four à 175°C/350°F. Beurrer le plat de cuisson.
  2. Dans un bol, mélanger la cassonade, la farine, les flocons d'avoine, le beurre et les noix (facultatives) pour en faire une pâte granuleuse. Presser la moitié du mélange dans le plat de cuisson. Déposer les canneberges par cuillerées sur le mélange et les étendre en formant une couche uniforme. Recouvrir le tout avec le reste du mélange.
  3. Cuire au centre du four jusqu'à ce que les fruits soient tendres et le dessus doré, environ 35-40 min. Sortir la croustade du four et la laisser tiédir au moins 30 min avant de servir avec de la crème glacée à la vanille, si désiré.

Observations

On peut préparer la croustade à l'avance et la servir froide, ou la réchauffer au moment de servir.

mardi 28 août 2012

mercredi 22 août 2012

Análise de pedidos de imigração

Aumentaram, oficialmente (no site do CIC), o tempo de tratamento dos pedidos de imigração enviados ao Consulado Geral do Canadá, em São Paulo.
Quando enviei meu pedido, tinham acabado de mudar o tempo de análise de 12 para 14, depois 16 meses. Agora, o tempo é de 18 meses (diversas pessoas já esperam há 20 meses).

Parece que essa espera não vai acabar nunca!!!!


mercredi 1 août 2012

Les élections sont officiellement déclenchées


Le chef du Parti libéral, Jean Charest, et sa femme Michèle Dionne.Le chef du Parti libéral, Jean Charest, et sa femme Michèle Dionne.  Photo :  PC/Paul Chiasson
CONVERSATION EN DIRECT - Le premier ministre Jean Charest a donné mercredi le coup d'envoi des élections générales au Québec.
Le lieutenant-gouverneur de la province, Pierre Duchesne, a dissous le Parlement à sa demande. Les électeurs sont donc appelés aux urnes le mardi 4 septembre, au lendemain de la fête du Travail. Il s'agira des 40es élections générales à avoir lieu au Québec.
La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a déjà déploré la décision du gouvernement de lancer des élections pendant l'été, plaidant que les citoyens sont en vacances à cette période et qu'ils sont donc moins à l'écoute de ce qui se passe sur la scène publique. Elle accuse le gouvernement de vouloir ainsi faire oublier son bilan.
Le déclenchement des élections n'est pas une surprise pour les partis. À preuve, les annonces de candidatures se sont multipliées au cours des derniers jours.
Répartition des 125 sièges à l'Assemblée nationale:
Parti libéral (forme le gouvernement): 64 députés
Parti québécois (forme l'opposition officielle): 47 députés
Autres:
Coalition avenir Québec: 9 députés
Option nationale: 1 député
Québec solidaire: 1 député
députés indépendants: 2 députés
Circonscriptions vacantes: 1 (Bourassa-Sauvé)
Les dernières élections générales ont eu lieu le 8 décembre 2008
Le chef libéral, qui réclame un quatrième mandat, semble jusqu'ici s'attaquer principalement au Parti québécois. À maintes reprises au cours des dernières semaines, et lorsqu'il était question d'un scrutin éventuel, le premier ministre a mis la population en garde contre un gouvernement du Parti québécois, qu'il a associé au chaos de la rue et à la menace d'un référendum sur la souveraineté.
Le lieutenant-gouverneur du Québec, Pierre Duchesne, serre la main du chef du Parti libéral, Jean Charest, accompagnée de sa femme Michèle Dionne.Le lieutenant-gouverneur du Québec, Pierre Duchesne, serre la main du chef du Parti libéral, Jean Charest, accompagnée de sa femme Michèle Dionne.  Photo :  PC/Jacques Boissinot

Quelques renseignements utiles pour les élections :

Avant le jour du scrutin :

Les électeurs peuvent vérifier sur le site Internet du Directeur général des élections (DGE) s'ils sont bien inscrits sur la liste électorale.

Ceux qui veulent s'inscrire sur la liste ou effectuer un changement d'adresse peuvent le faire en appelant le DGE au 1-888-ELECTION jusqu'à 16 h 30 le mercredi 1er août.

Par la suite, entre le 13 et le 30 août, ils pourront le faire en s'adressant à la commission de révision de leur circonscription.

Le vote hors circonscription :

Les électeurs qui habitent hors de la circonscription de leur résidence d'origine pendant la campagne électorale ou au moment du scrutin pourront voter dans la circonscription où se trouve leur résidence secondaire.

Pour voter, ils devront se présenter les 24, 25, 28, 29 ou 30 août au bureau du directeur de la circonscription où ils résident temporairement.

Les électeurs recevront par la poste une carte Avis à l'électeur d'ici le 12 août sur laquelle se trouveront les coordonnées de la commission de révision, ainsi que celles du bureau du directeur de leur circonscription.

Le vote par anticipation normal, c'est-à-dire celui que se tient dans la circonscription du lieu de résidence d'origine de l'électeur, aura lieu les 26 et 27 août.

samedi 28 juillet 2012

Crônica ou conto??? Tentei um, saiu outro.


Há uns dois ou três anos, tentei fazer uma crônica, mas saiu essa coisa aí que não consigo definir. Tá mais pra conto.


Postura de caçador
Thalita Rego
 
 Há muito tempo, o homem mostra sua imponência através do tamanho da sua caça, ou simplesmente pela sua postura de caçador. Assim, nós conquistamos mulheres, empregos, dinheiro e tudo o mais.
Faz pouco mais de três anos que me casei e sempre mantive a minha postura de caçador com minha mulher. Sempre. Até o mês passado.
Estávamos sentados no sofá, assistindo um filme qualquer, começando alguma coisa que poderia resultar em herdeiros, quando ela viu algo se mexendo no chão. Um grito dela de “Rato!!!”  seguido pelo meu grito, totalmente caçador, agudo e estridente. Pulamos em cima do sofá e, sinceramente, não sei quem gritava mais. Recuperei minha postura de caçador correndo para buscar alguma coisa para matar o rato.  Minha mulher veio atrás de mim.
Coloquei-me à porta da sala com uma vassoura erguida, assistindo o rato passear pelo tapete da sala. Minha mulher berrava para que eu matasse o rato e isso me deixou tranqüilo, porque enquanto ela se preocupava em gritar, não prestava atenção em como eu estava tremendo, com aquela vassoura idiota na mão, morrendo de medo daquele rato assassino pular em cima de mim com aqueles dentinhos sedentos por sangue. Não me olhe assim, ratos são morcegos sem asas!
Não sei bem o que aconteceu, mas quando me dei conta, minha mulher estava no meio da sala, batendo com a vassoura (que estava em minhas mãos um segundo antes) seguidas vezes em cima do rato, até ele ficar com a espessura de papel.
Depois disso, minha esposa não queria mais dormir na casa enquanto não chamássemos o exterminador. Sinceramente, eu adorei a idéia. Aparentemente em função de uma epidemia de ratos, o exterminador só poderia ir até nossa casa cinco dias depois. Resumindo, paguei cinco caras noites em um hotel requintado AO LADO DE CASA, porque minha esposa não queria ficar em um hotel longe do ponto onde ela pega ônibus todos os dias.
No dia marcado para o exterminador aparecer, fiquei esperando por ele na varanda que tem em meu quarto. Achei que os ratos tinham medo de altura. Descobri que estava completamente enganado quando vi um serelepe ratinho saltitando até a borda da sacada. Aproveitei a oportunidade e o chutei para longe. Não longe o suficiente, pois ele pousou confortavelmente na mochila de um inocente transeuntente.
Nessa hora eu vi o carro do exterminador chegando. É engraçado como essas empresas sempre nos garantem que seus carros são discretos, que não precisaremos nos preocupar com os vizinhos, porque nunca perceberão que tivemos problemas com ratos e essas coisas todas. Eu sabia que era o carro do exterminador porque era um grande furgão branco que parou na frente da minha casa. Tive certeza quando saíram dois caras de boné e camiseta laranja, onde se lia, em letras garrafais, “Exterminador de pragas – Não deixe de exterminar a sua!”. Bem discretos.
Os caras passaram a manhã inteira andando de um lado para o outro da casa. Concluíram que os ratos estavam vindo da casa vizinha e me cobraram uma fortuna. Minha esposa e eu voltamos para casa, mas a vida nunca mais foi a mesma. Com a minha postura de caçador, naquele dia, foi-se também a moral.
Então, mantenha sua postura, se não quiser passar o resto de seu casamento ouvindo que você lava louça (que um dia antes do casamento jurou que nunca tocaria) porque não é capaz de matar um rato.

samedi 21 juillet 2012

Conto (velho)


Estava organizando alguns arquivos antigos do computador e encontrei um conto que escrevi no início de 2005.

A princesa-tapete
Thalita Rego

Um camponês andava pela estrada pensando em como era abençoado pelos deuses. Conseguira vender uma vaquinha esquelética por uma quantia relativamente boa, com a qual poderia alimentar sua família durante um mês inteiro. Andava tão distraído que não viu os dois homens que se aproximavam sorrateiramente. Não teve tempo de dizer nada antes de o agarrarem. Espancaram-no sem dó, arrancaram-lhe todas as roupas e jogaram-no em um barranco para que morresse de fome e frio.
O pobre rapaz, no fundo do barranco, só pensava em seus pais, já bem velhinhos. Começou a chorar. Seu corpo inteiro doía por causa dos ferimentos, mas não era por isso que chorava, não imaginava como seus pais sobreviveriam sem o dinheiro e sem a vaquinha. Quando já não tinha forças nem para chorar, o camponês viu uma abertura cortada na pedra do barranco, parecia a entrada de uma caverna. Arrastou-se até a abertura e entrou para se proteger da chuva que começava a cair. Aos poucos seus olhos foram se acostumando a escuridão do lugar, foi então que viu um arco de pedra, e embaixo deste, um túnel muito comprido, que levava (sem dúvida) ao coração da montanha. O arco era todo modelado na pedra, excepcionalmente bem trabalhada. Isso despertou a curiosidade do camponês que, mesmo com sérias dificuldades para se locomover, arrastou-se em direção ao túnel, passando pelo arco e seguindo rumo ao desconhecido. O túnel parecia não ter fim. Logo o camponês estava extremamente cansado e seu corpo doía mais e mais, por isso, acabou adormecendo no meio do caminho.
Quando acordou, percebeu que seu corpo não doía mais. Abriu os olhos e viu que não tinha mais ferimentos. Olhou ao redor e não reconheceu o lugar, não estava mais naquele túnel escuro e frio, estava deitado em uma cama confortável, em um quarto amplo, bem iluminado e aconchegante. Ao lado da cama havia uma mesa com um banquete servido. O camponês, confuso, levantou-se e comeu sozinho, depois começou a andar pelo quarto analisando tudo. Estava em perfeita ordem, metricamente bem arrumado. Estava tão distraído observando atentamente cada item do lugar, que não viu quando alguém se esgueirou sorrateiramente para dentro do quarto através de uma cortina. O camponês virou-se, distraidamente, para observar o outro lado do quarto e deu de cara com um tapete que segurava um jarro com água e se movia com graça. Não é preciso dizer que o rapaz levou um susto enorme, não é sempre que vemos um tapete andando por ai. “Desculpe-me, não quis assustá-lo!” – o tapete falou com uma voz cristalina – “Vim trazer-lhe água, pensei que pudesse se cansar de só tomar vinho”. O rapaz, muito confuso, quis saber onde estava. O tapete respondeu que o tinha encontrado a uns dois dias no túnel de pedra, e que levara-o para seus aposentos no intuito de curar suas feridas, disse também que estavam no palácio subterrâneo de um feiticeiro muito poderoso que não gosta de visitantes. “Pode ficar tranqüilo, ele não sabe que você esta aqui!” – completou o tapete.
O rapaz passou mais alguns dias ali, sempre com o tapete a levar-lhe comida e bebida. Todas as tardes conversavam sobre o mundo fora do palácio subterrâneo, que o tapete não via fazia anos. O rapaz, a cada dia que passava, gostava mais de sua companhia tão exótica. Um dia, enquanto conversavam, soou uma voz estridente: “Lilah! Lilah!”. O tapete rapidamente pegou o camponês pelo braço e pediu que arranjasse um lugar para esconder-se, porque o feiticeiro estava chegando. O rapaz correu e escondeu-se atrás de uma cortina, bem na hora em que um homem alto e feio entrava no quarto com o maior estardalhaço. “Lilah, por que não veio quando chamei? Sabe que não gosto quando faz isso. Já lhe dei ordens para que não fizesse isso!” – gritava o homem, o tapete respondeu com um ódio que, sem querer, deixava transparecer na voz: “E eu já disse que não obedeço a ordens de ninguém, muito menos as suas!” O feiticeiro, de raiva, quebrou alguns objetos que decoravam o quarto, e disse que o tapete já estava passando dos limites e que se não casasse com ele, o feitiço nunca seria quebrado. O tapete respondeu que preferiria ser tapete o resto da vida a se casar com um homem como ele. O feiticeiro virou as costas e disse: “Você está presa aqui, nunca encontrará um homem para quebrar-lhe o feitiço, se não quer casar-se comigo, então que viva como um tapete o resto de seus dias.”, e saiu quebrando tudo o que via pela frente. O rapaz, atrás da cortina, ouvira tudo, abismado.
Depois que o feiticeiro saiu do quarto, o tapete foi até onde estava o rapaz e disse que precisava contar-lhe sua história. O tapete, na verdade, era uma princesa que havia sido enfeitiçada pelo dono do palácio subterrâneo. Tudo porque os reis de Doutoille, pais da princesa, não quiseram prometê-la em casamento para Mazehard, o feiticeiro. Este, irado, jogou um feitiço na recém nascida dizendo que quando ela completasse 12 anos, transformar-se-ia em um tapete e o feitiço só seria quebrado se a menina encontrasse um homem disposto a casar-se com ela no dia de seu aniversário de 21 anos. Quando completou 12 anos, Mazehard trancou-a em seu palácio subterrâneo, onde vivia até agora. Só havia um problema, seu aniversário de 21 anos seria no dia seguinte. “Estou condenada a viver como tapete o resto de meus dias!”
O rapaz olhou ternamente para o tapete e disse que estava apaixonado, mesmo antes de saber que o tapete era uma princesa e, se ela quisesse, eles se casariam imediatamente. O tapete disse ao rapaz que também havia se apaixonado por ele, e por isso contara-lhe sua história.
Na manhã seguinte, o tapete pediu que Mazehard chamasse alguém que realizasse casamentos. O feiticeiro pensando que finalmente se casaria com a princesa, realizou seu pedido o mais rápido que conseguiu. O tapete disse à Mazehard que gostaria de conversar com o homem que realizaria o casamento, antes que este acontecesse. O homem entrou nos aposentos do tapete e realizou seu casamento com o rapaz, sem que o feiticeiro soubesse. Ao término da cerimônia, o tapete transformou-se em uma moça linda, e fugiu com seu novo marido e seus sogros para reino de Doutoille. O feiticeiro quando descobriu o que havia acontecido, ficou tão bravo que fez tremer a montanha, e acabou morrendo soterrado.
Os recém-casados viveram felizes até o fim de seus dias.