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Lorsque le diable veut être de la fête.
Cette légende nous vient de la belle région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. La légende vous rappellera peut-être celle de Rose Latulipe ( Le beau danseur ). On y parle des règles strictes que le clergé imposait aux fidèles, en particulier quand il s'agissait de la danse, source par excellence de tentation.
La danse, à cette époque, était défendue. Les curés en parlaient en chaire; ce n'était pas un cadeau. Bien sûr, on blâmait les joueurs de violon qui faisaient danser les gens des grandes nuits de temps. Ce n'était pas facile d'amuser le monde, encore moins de danser.
Or, il y avait une salle de danse à Saint-Ambroise. Et évidemment, la danse n'était pas permise là, comme n'importe où ailleurs. Un bon samedi, vers neuf heures du soir, arrive un gars avec un beau cheval noir, bien attelé à une voiture. Il attache son cheval devant la porte. Puis, il entre dans la salle, vêtu de façon très élégante et coiffé d'un magnifique chapeau de castor.
L'homme invita une demoiselle à danser. Il portait des gants, mais il ne voulait pas les enlever; pas plus qu'il ne voulait enlever son élégant manteau et son chapeau de castor. À un moment donné, au beau milieu de la danse, la jeune fille le laisse là et va rejoindre son groupe d'amis. Quand il voit ça, le gars va demander une autre fille pour danser. L'autre fille refuse, l'homme la rendait mal à l'aise, elle trouvait que c'était un gars étrange.
Alors, l'individu partit comme un diable en furie. Mais avant de s'en aller, ouvrant la porte, il allongea son bras, puis il estampa ses cinq doigts sur le cadre de la porte. C'était imprimé en rouge, rouge comme du beau sang. Les danseurs et les musiciens étaient bien découragés de voir ça ! Ils sont donc tous sortis dehors pour aller voir ce gars-là, et où il était allé. Le gars avait disparu. Ils ne voyaient plus ni son cheval, ni sa voiture.
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