lundi 24 septembre 2012

- LA LÉGENDE DU ROCHER PERCÉ -

- LA LÉGENDE DU ROCHER PERCÉ -
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Blanche de Beaumont vivait en Normandie, dans un vieux château.  C'était une belle jeune fille âgée d'à peine seize ans.  Elle était fiancée au chevalier Raymond de Nérac dont elle était très amoureuse.

Sur les ordres du roi, le chevalier de Nérac dut se rendre  en Nouvelle-France pour combattre les féroces Iroquois. Adieu la douce vie en France, les plaisirs de la cour et la belle et adorable fiancée de Normandie.

Une fois en Nouvelle-France, le chevalier de Nérac n'eut pas la vie facile.  Il dut combattre les Iroquois et affronter nos durs hivers tout en commandant des hommes qui n'étaient guère obéissants. Il se rongeait d'ennui et d'amour pour sa fiancée qui le hantait.

Pendant ce temps, Blanche de Beaumont se morfondait également dans l'attente de son bien-aimé. Elle prit un jour la décision d'aller rejoindre son fiancé en Nouvelle-France et de l'épouser. Blanche de Beaumont s'embarqua donc pour la Nouvelle-France avec son frère que le roi avait prié de faire du service dans sa colonie.

À la mi-octobre, le navire arriva à la hauteur des côtes de Terre-Neuve. Soudain la vigie annonça un navire à bâbord, et on eut tôt fait de reconnaître un vaisseau pirate. Le capitaine ordonna à tous les hommes de se munir de leurs armes et assigna à chacun d'eux un poste en attente de l'abordage.  Ce fut l'horreur!  Les Français offrirent une résistance farouche mais les pirates, plus nombreux et mieux armés s'emparèrent du navire et de son contenu.   Ils firent plusieurs prisonniers dont Blanche de Beaumont qu'on enferma dans une cabine.

Quand le capitaine des pirates aperçut la jeune fille, il décida qu'elle devait lui appartenir.  Mais au lieu de la violenter, comme c'était souvent son habitude, il voulut en faire sa femme, la patronne du navire et la mère de ses enfants. Les enfants qu'il aurait seraient de sang noble.

Mais c'était sans compter la détermination de Blanche de Beaumont.
Celle-ci, accepta la proposition du capitaine, mais au moment de la célébration, alors qu'on s'y attendait le moins, elle se retourna, se mit à courir et se jeta à l'eau avant que personne n'ait pu intervenir. Elle disparut dans les profondeurs de la mer.

Par la suite, le navire glissa dans un épais brouillard. Le lendemain, lorsque le soleil eut réussi à dissiper cette brume, l'équipage aperçut une masse énorme: c'était le Rocher Percé. Cet imposant rocher, semblant flotter près du rivage comme un navire ancré, dégageait une menace mystérieuse et impitoyable. Les pirates, figés de terreur, distinguèrent à son sommet une espèce d'apparition voilée dans laquelle ils crurent reconnaître Blanche de Beaumont. Puis brusquement, cette apparition abaissa ses mains vers le vaisseau dans un geste de malédiction et ce dernier, avec tous ses occupants, fut changé en un rocher dont on retrouve encore des vestiges aujourd'hui.

Quant au chevalier de Nérac, il périt peu après aux mains des Iroquois.

Il paraît qu'à certains moments, lorsque le Rocher Percé est enveloppé de brouillard, on croit parfois entrevoir Blanche de Beaumont à la recherche de son amour perdu...


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jeudi 6 septembre 2012

Bien que : indicatif ou subjonctif? - Jacques Desrosiers

Source: TERMIUM Plus®  - Chroniques de la langue


Bien que : indicatif ou subjonctif?

Jacques Desrosiers
(volume 33, numéro 4, 2000, page 14)

La lutte entre le subjonctif et l’indicatif est menée sur plusieurs terrains, et bien que est l’un de leurs plus vieux champs de bataille. On peut penser qu’il fait partie de ces cas où le subjonctif lutte pour sa survie. Employé selon les règles de l’art, il peut paraître excessif. Celui qui écrit aujourd’hui :
Les impôts avaient augmenté, bien que le gouvernement se fût engagé à les baisser.
donne un peu l’impression d’avoir adopté comme tenue de combat la jaquette et le pantalon rayé. L’indicatif passe beaucoup mieux :
Les impôts avaient augmenté, bien que le gouvernement s’était engagé à les baisser.
Peut-être dans une telle phrase est-il important d’insister sur la promesse du gouvernement, ce qui expliquerait l’indicatif. Mais on ne peut nier le déclin du subjonctif. L’influence de la langue parlée y est sans doute aussi pour quelque chose. N’empêche, il arrive que la victoire de l’indicatif soit douteuse. Une phrase comme la suivante sonne faux, elle a quelque chose de familier :
Les employés continuent à se plaindre d’une surcharge de travail, bien que nous avons embauché du nouveau personnel.
Cette fois c’est l’indicatif qui passe mal, et le subjonctif qui est plus naturel :
Les employés continuent à se plaindre d’une surcharge de travail, bien que nous ayons embauché du nouveau personnel.
Qu’en est-il? Peut-on improviser selon son goût?
Bien que introduit une concessive : il sert à concéder un fait dont on reconnaît la vérité indubitable, mais dont on nie en même temps l’effet sur l’action de la principale. Si j’écrisBien qu’il fasse beau, je n’ai pas envie de sortir, je concède qu’il fait beau, le beau temps est un fait indubitable, mais il n’entraîne pas la décision de sortir. La phrase exprime le contraire de ce qu’on aurait pu logiquement attendre. Elle ne dit pas simplement : il fait beau et je n’ai pas envie de sortir. Elle insiste sur le fait que la condition pour sortir a beau être remplie, elle n’entraîne pas l’effet attendu.
Mais si le beau temps est une certitude, pourquoi employer le subjonctif, mode de l’incertitude? Parce que, diront les grammairiens, tout se passe comme s’il ne faisait pas beau, comme si le beau temps n’existait que dans la pensée. C’est une finesse de la langue. Le but de la phrase n’est pas d’insister sur le beau temps, mais d’affirmer que le beau temps est inopérant. En écrivant Bien qu’il fait beau, je n’ai pas envie de sortir, on accentuerait la réalité des deux faits qu’on oppose et bien que prendrait alors davantage une valeur de coordination. Comparez Je viendrai bien que je sois très fatigué et Je viendrai bien que je suis très fatigué. Avec l’indicatif, l’idée que l’un des deux faits n’a pas d’effet sur l’autre semble un peu moins nette.
Jusqu’à la fin du 17e siècle, les deux modes ont cohabité pacifiquement après bien que : on réservait le subjonctif aux faits douteux, l’indicatif aux faits certains. Puis le subjonctif a imposé sa loi. Mais les écrivains n’ont pas hésité à l’enfreindre : ils ont parfois employé l’indicatif pour insister sur la réalité du fait concédé, le futur pour décrire une action future, le conditionnel pour marquer une éventualité. On cite Chateaubriand : Bien que sa corruption ne lui nuirait point, ou Aragon : Bien qu’après tout, Blanchette est libre, et d’autres.
Un certain nombre de linguistes, et non des moindres, Brunot, les Le Bidois, Grevisse dans ses Problèmes de langage, ont pleinement admis ces exceptions. C’est pourquoi aujourd’hui le Grand Robert souligne que l’indicatif est parfois employé après bien que pour marquer la réalité ou l’éventualité. Le mot important ici est « parfois ». Personne ne recommande l’indicatif dans tous les cas.
Si quelques grammairiens actuels, comme Jean-Paul-Colin dans son Dictionnaire des difficultés, vont dans le même sens, la majorité demeurent inflexibles. Hanse, Girodet et beaucoup d’autres, même la tolérante Grammaire du français contemporain de Larousse, interdisent formellement l’indicatif. Dupré y voyait une « grave incorrection ».
On peut deviner pourquoi ils résistent à accepter l’indicatif même pour insister simplement sur la réalité du fait : chacun pourrait bien décider d’insister sur la réalité du fait chaque fois qu’il emploie bien que. La porte serait alors toute grande ouverte à l’indicatif; l’exception deviendrait la règle.
Mais pourquoi ces linguistes s’entêtent-ils à refuser l’indicatif futur, qui permet d’éviter l’ambiguïté du subjonctif présent? La phrase :
Sa déclaration ne peut être interprétée comme une manifestation d’hostilité, bien que certains ne manqueront pas de le faire.
serait donc incorrecte. Mais normalement c’est le subjonctif présent qu’on emploie pour une action future. Or ici il créerait un faux sens :
Sa déclaration ne peut être interprétée comme une manifestation d’hostilité, bien que certains ne manquent pas de le faire.
Leur solution dans de tels cas est de recourir à une conjonction de coordination comme mais ou à un adverbe comme pourtant (et pourtant certains ne manqueront pas de le faire). Mais il me semble que c’est expulser bien que d’un endroit où sa présence est tout à fait naturelle. En demandant de reformuler la phrase sans employer bien que, on propose en fait un palliatif, tout en admettant de façon implicite que le subjonctif est malcommode. On fait tout disparaître : bien que, l’indicatif, la subordonnée… C’est couper la tête pour soigner une migraine. Ces linguistes appliquent la même médecine à l’emploi du conditionnel.
Une autre façon d’éluder le problème serait d’employer une locution qui demande l’indicatif comme même si, quand bien même, alors que ou tandis que. Mais c’est un terrain glissant. Ces locutions n’ont pas tout à fait le même sens que bien que. Tandis que, par exemple, exprime une simple opposition entre deux faits plutôt qu’une concession. Même si exprime bel et bien une concession, mais le fait concédé est assimilé à une hypothèse : Même s’il le voulait, il ne le pourrait pas. On dirait bien Même s’il faisait beau, je n’aurais pas envie de sortir, mais s’il fait beau une phrase comme Même s’il fait beau, je n’ai pas envie de sortir est sans doute incorrecte.
L’indicatif en viendra peut-être un jour à se généraliser après bien que, mais on est encore loin de la disparition du subjonctif. Regardez Hanse, le Multidictionnaire, le Petit Larousse ou d’autres sources : c’est une règle étroitement surveillée. Mais elle s’use : l’indicatif a déjà été courant; des linguistes s’en accommodent dans plusieurs cas; des écrivains y recourent au besoin; le subjonctif, surtout à l’imparfait et au plus-que-parfait, est souvent artificiel; et il y a les contextes où le futur ou le conditionnel s’impose.
Chacun devrait pouvoir se réserver la possibilité d’employer l’indicatif à l’occasion pour insister sur la réalité du fait. Mais il faut rester conscients que c’est un usage marginal qui expose à des critiques. Dans l’état actuel des choses, certains jugeront qu’il amène le texte à un niveau de langue qui est soit trop littéraire, soit au contraire trop familier.

mercredi 5 septembre 2012

Pauline Marois élue...


Source: Radio-Canada

Marois élue à la tête d'un gouvernement minoritaire

Mise à jour le mercredi 5 septembre 2012 à 11 h 06 HAE

Après neuf années passées dans l'opposition, le Parti québécois a renoué avec le pouvoir, mardi soir, au terme d'une campagne riche en rebondissements, aucun n'étant cependant aussi dramatique que celui qui est venu ponctuer la fin de la soirée.
Au beau milieu du discours de victoire qu'elle prononçait au Métropolis, à Montréal, Pauline Marois a été emmenée loin de la scène par ses gardes du corps, devant des partisans et des journalistes ébahis. À l'extérieur de l'édifice, les policiers ont arrêté un suspect armé qui a tué une personne, en plus d'en laisser une autre dans un état critique.
Lors de son arrestation, l'homme a crié que « les Anglais se réveill[aient] ». Pauline Marois venait, quelques minutes plus tôt, de promettre de respecter les droits des anglophones.
À neuf sièges d'une majorité
Malgré le plaidoyer qu'elle a lancé à de multiples reprises ces derniers jours, Pauline Marois n'a pas obtenu la majorité qu'elle demandait, et a raté son objectif de neuf sièges.
La députée de Charlevoix a tout de même réussi à écrire une page d'histoire en devenant la toute première femme à accéder au poste de premier ministre du Québec.
Le chef libéral, Jean Charest, qui a rapidement concédé la victoire, a donc perdu son pari de remporter un quatrième mandat, s'inclinant même devant le péquiste Serge Cardin dans sa circonscription de Sherbrooke. À quatre sièges du PQ, sa formation a toutefois beaucoup mieux fait que ne le laissaient présager les sondages, ce qu'il n'a pas manqué de souligner lors de sonallocution devant ses partisans.
Répartition des sièges par parti

Une participation nombreuse

Les électeurs ont été nombreux à répondre au rendez-vous auquel ils étaient conviés. Selon le Directeur général des élections, le taux de participation a atteint 74,61 %, le plus élevé depuis 1998.
Les formations se sont livré une lutte à trois, que ne reflète pas la répartition des sièges. Seules quelque 209 000 voix séparent le PQ de la CAQ.
Pourcentages des partis
Pour composer son Cabinet, Pauline Marois aura donc le choix entre (...)

dimanche 2 septembre 2012

5000 films tombés dans le domaine public à télécharger gratuitement


Source: http://golem13.fr/5000-films-tombes-dans-le-domaine-public-a-telecharger-gratuitement/

Près de 5000 films tombés dans le domaine public sont en téléchargement sur le site archive.org.

« M » le Maudit, Freaks, Les 39 Marches…

Dès qu’une œuvre tombe dans le domaine public, elle peut être « uploadée » sur le site archive.org. La liste ne peut donc que s’agrandir. Pour les cinéphiles, c’est une véritable caverne d’Ali Baba. On peut déjà y trouver près de 5000 long-métrages, regardables en streaming, mais également disponibles en téléchargement (très souvent de haute qualité). Films noirs, films d’horreur, cinéma Bis, screwball comedy, le choix est vaste !
Plus d’infos sur : LeVif.be
Voici quelques liens directs pour télécharger :
The 39 Steps: A 1935 film directed by Alfred Hitchcock. It is loosely based on the novel The Thirty-nine Steps by John Buchan.
The Phantom of the Opera: A 1925 film adaptation of the novel by Gaston Leroux, this silent film version stars the infamous Lon Chaney as the Phantom.
House on Haunted Hill: The 1959 version of the story of a man who invites people into his home full of ghosts to spend the night, and if they make it, they will earn money.
Night of the Living Dead: The first of the “Living Dead” films by George A. Romero. Even though it was made in 1968, it fell into the public domain immediately because the copyright notice was inadvertently left off the finished film.
Plan 9 from Outer Space: Considered by many to be one of the worst films ever made, Ed Wood’s “classic” has to be seen to be believed.
The Last Man on Earth: Starring Vincent Price, this was the first film adaptation of the novel I Am Legend by Richard Matheson.  This version was made in 1964, and then followed by The Omega Man in 1971 and I Am Legend in 2007.